jeudi 31 janvier 2013

d) Le parachutisme durant l'entre-deux-guerres



Vers 1920, le parachute s’améliora, offrant une plus grande maîtrise du vol.

Vers 1930, on pensa à équiper les avions eux aussi de parachutes. Cela fonctionna mais les appareils, prenant du poids, ce système ne fut pas appliqué dans l'armée de l'Air mais simplement à titre expérimental. En France, l'armée de l'Air commença réellement à donner une place importante au parachutisme à partir de 1937.


            -Fonctionnement du parachute en 1937.

Les différents organes du parachute:

   -La calotte est la toile de soie du parachute, formée de douze panneaux fixés entre eux par quatre tresses de soie parallèles au bord d'attaque du parachute. Les bords de chaque panneau, renforcés par des lisières (similaire à des ourlets), forment des lèvres. Elles laissent donc passer un peu d'air à travers la calotte (par les ouvertures entre les panneaux), ce qui supprime la rotation du parachute durant la descente et diminue le choc qui se produisait à l'ouverture lorsque la calotte était entièrement cousue.

   -Les lisières prolongées de quarante centimètres au-delà de la cheminée centrale de la calotte sont cousues ensemble. A cette extrémité sont ménagées deux boucles. A une de ces boucles est fixé un petit parachute (70 cm de diamètre) appelé parachute extracteur commandé par un puissant ressort lui permettant de sortir par ouverture commandée.
A l'autre boucle est suspendu un câble fixé par ailleurs au bas des suspentes. Il supporte un ou plusieurs cercles d'amorçage permettant l'extraction du parachute principal en bouchant lors de l'ouverture de la calotte la cheminée centrale.

   -Douze suspentes sont fixées au bord d'attaque (bord inférieur) de la calotte. Elles sont réunies en boucle pour l'attache à l'amortisseur de choc. Ce dernier est composé de sangles disposées pour se déchirer en leur milieu. L'extrémité de chacune d'elles sont attachées aux suspentes, l'autre à la ceinture du parachutiste. Il est destiné à amortir le choc lors de l'ouverture du parachute. Il est bien entendu qu'une autre sangle relie l'extrémité des suspentes au parachutiste.

Le tout est plié dans un sac de toiles fermés par deux rabats reliés par une ficelle. Ce sac est fixé au dos de l'homme par des bretelles et une ceinture.


        -La descente:

Dès l'altitude de 250 mètres, l'homme peut sauter en toute sécurité hors de l'avion. Le parachute est alors déclenché soit automatiquement, soit manuellement.
En ouverture automatique, un câble fixé d'une part à l'avion, et de l'autre au parachute, libère celui-ci. L'air, dirigé sous la calotte par les cercles d'amorçage, l’empêchant de sortir par la cheminée centrale la déploie à son tour. Les suspentes se raidissent. A ce moment, les sangles de l'amortisseur de choc cèdent les unes après les autres, amortissant donc le choc de l'ouverture du parachute. Dès lors la descente commence.
En ouverture commandée, il n'y a pas de câble d'extraction. Lorsqu'il le souhaite durant sa chute, le parachutiste actionne une poignée de déclenchement. Cette manœuvre tire un câble qui, par l'intermédiaire d'un couteau à guillotine, tranche la ficelle qui relie les deux rabats de toile du sac. Aussitôt, le parachute extracteur projeté par son ressort se déploie, entraînant la calotte, et la descente se poursuit comme dans le cas d'une ouverture automatique.

Juste avant d'atterrir, le parachutiste lève les bras, empoigne les suspentes et opère une traction qui lui permet d'amortir quelque peu le choc avec le sol.

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